Certaines dépenses limitativement énumérées par la loi peuvent être déduites du montant total des revenus en tant que dépenses spéciales, si elles ne sont ni des dépenses d'exploitation ni des frais professionnels. Elles sont déductibles soit de manière illimitée (par ex. l'impôt religieux payé), soit de manière limitée dans le cadre de montants maximaux échelonnés en fonction de la situation familiale (par ex. les dépenses de prévoyance = cotisations d'assurance à caractère de prévoyance, dépenses pour la propre formation professionnelle, frais de scolarité, dépenses pour la prévoyance vieillesse complémentaire).
Avec la loi sur les revenus des personnes âgées, un changement de système est intervenu à partir du 1er janvier 2005 en ce qui concerne l'imposition des revenus des personnes âgées et la déduction des dépenses spéciales pour les dépenses de prévoyance vieillesse (par exemple les cotisations à l'assurance retraite obligatoire). Depuis 2015, le montant maximal des dépenses de prévoyance vieillesse que vous pouvez déduire en tant que dépenses spéciales s'oriente sur la cotisation maximale à l'assurance pension minière. Pour les époux/partenaires de vie soumis à une imposition commune, ce plafond est doublé. Pour les contribuables qui ont droit à une prévoyance vieillesse sans cotisations propres ou en grande partie sans cotisations propres (par exemple les fonctionnaires, les juges, les députés), le montant maximal est réduit d'une cotisation totale fictive à l'assurance pension légale (part du salarié et part de l'employeur).
Depuis le changement de système, les cotisations ne peuvent être déduites qu'au prorata en tant que dépenses spéciales pendant une phase de transition. La partie déductible des dépenses augmente de 2 % par an depuis 2005 (60 % déductibles). La déduction totale des dépenses spéciales prévue jusqu'à présent à partir de 2025 a été avancée à 2023. Ainsi, à partir de 2023, 100 % des cotisations pourront être considérées comme des dépenses spéciales. Pour les salariés, une réduction de la part patronale exonérée d'impôt de l'assurance pension légale est ensuite appliquée.
Les cotisations effectives à l'assurance maladie et dépendance de base privée et légale sont intégralement déductibles en tant que dépenses spéciales depuis 2010. Les cotisations aux autres assurances de prévoyance (par ex. assurance responsabilité civile, assurance chômage, parts de cotisation pour les "prestations de confort" dans l'assurance maladie) sont prises en compte - avec les cotisations à l'assurance maladie et à l'assurance dépendance - jusqu'aux montants annuels maximaux suivants :
- pour les entrepreneurs ou les indépendants : jusqu'à 2.800 €
- pour les salariés et les fonctionnaires : jusqu'à 1.900 €
Les salariés et les fonctionnaires disposent d'un plafond inférieur parce qu'ils ont droit à un remboursement des frais de maladie, totalement ou partiellement, sans dépenses personnelles (par exemple, les fonctionnaires) ou parce que des prestations exonérées d'impôt sont versées pour leur assurance maladie (par exemple, pour les salariés).
Les cotisations à l'assurance maladie de base et à l'assurance dépendance sont également entièrement déductibles dans la mesure où elles dépassent les montants maximaux susmentionnés. Dans ce cas, la déduction des cotisations aux autres assurances de prévoyance n'est toutefois pas applicable.
Les pensions alimentaires versées au conjoint divorcé ou durablement séparé peuvent être déduites par vous en tant que dépenses spéciales à hauteur de 13 805 € par an ; chez le bénéficiaire, les pensions alimentaires sont soumises à l'impôt sur le revenu en tant qu'autres revenus (ce que l'on appelle le splitting réel limité). La déduction est subordonnée à une demande ; le bénéficiaire doit avoir accepté la demande. Depuis 2010, les cotisations d'assurance maladie ou d'assurance dépendance pour le conjoint/partenaire divorcé ou durablement séparé sont également déductibles.
Depuis 2012, vous pouvez déduire les frais de garde d'enfants privés comme dépenses spéciales pour les enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de 14 ans. Les deux tiers des dépenses sont déductibles, avec un maximum de 4.000 € par enfant (appartenant au ménage).
Les dépenses visant à promouvoir des objectifs d'utilité publique, de bienfaisance et religieux ainsi que les dons aux partis politiques peuvent également être considérés comme des dépenses spéciales. Parmi les nombreux objectifs reconnus d'utilité publique, on trouve par exemple la promotion de la protection des animaux, de l'éducation, de la protection de la nature ou de l'aide au développement.
Les dons sont en principe déductibles à hauteur de 20 % du montant total des revenus du donateur ou jusqu'à 4 pour mille de la somme du chiffre d'affaires total et des salaires et traitements versés au cours de l'année civile. Des plafonds spécifiques s'appliquent aux dons aux partis politiques. En outre, les dons aux partis politiques et aux associations d'électeurs indépendants bénéficient d'une réduction d'impôt en vertu de l'article 34g de la loi sur l'impôt sur le revenu (EStG) à hauteur de 50 % des dépenses, dans la limite de 825/1 650 € (personnes seules/conjoints).